Les matons sont en colère. Un mouvement de grogne gagne les centres pénitentiaires de Sequedin (Nord), Liancourt (Oise) et du Havre (Seine-Maritime), où les surveillants bloquaient jeudi matin l'accès pour dénoncer une recrudescence des agressions à leur encontre. De source syndicale, ce mouvement de protestation, à l'appel de l'UFAP (Union Fédérale Autonome Pénitentiaires), concerne le personnel de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Lille, soit le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et la Haute-Normandie.
«Recrudescence des agressions»
«Nous avons lancé cette action au niveau régional car, depuis le début de l'année, il y a une recrudescence des agressions du personnel», a expliqué Etienne Dobremetz, secrétaire régional adjoint de l'UFAP. Il a précisé que ces agressions, «de plus en plus violentes», sont notamment liées à la surpopulation carcérale. Des surveillants ont ainsi été ébouillantés à Maubeuge (Nord), d'autres ont été la cible de coups de fourchette à Sequedin et de coups de couteau artisanal à Annoeulin (Nord). Enfin, des voitures de surveillants ont été incendiées à Amiens, a-t-il énuméré.
Le mouvement va durer toute la journée
Soixante-dix à 80 surveillants du Nord-Pas-de-Calais étaient rassemblés jeudi matin devant l'entrée du centre pénitentiaire de Sequedin, dans la banlieue de Lille, dont ils bloquent l'accès. Une barricade a été mise en place avec des pneus et des palettes, selon ce syndicaliste. En Picardie, une quarantaine de surveillants bloquaient l'accès du centre pénitentiaire de Liancourt (Oise). En Haute-Normandie, 60 à 70 surveillants paralysaient l'entrée du centre pénitentiaire du Havre, selon la même source qui a précisé que le mouvement est prévu pour durer la journée.
LeParisien.fr
On parle souvent des conditions de vie des détenus mais jamais les conditions des surveillants parfois voir souvent pénible et pourtant en première ligne...
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